Books are still added to the database
we apologize for any inconvenience caused by titles and descriptions not showing correctly
urls are also being prepared
any requested book url will be given the priority
Thank you for your understanding

Quatre espaces de probabilité impor- tants 1 L’espace Ω est fini ou dénombrable. Dans ce cas on suppose habituellement que la tribu des évènements A est P(Ω), l’ensemble de toutes les parties de Ω. Par exemple, si Ω est formé de 2 éléments notés a et b, alors P(Ω) est constitué des 4 sous ensembles suivants: l’ensemble vide ∅, les deux singletons {a} et {b} et Ω = {a,b} lui même. Plus généralement, on a le fait suivant: Proposition 2.1 Si un ensemble Ω a un nombre fini N d’éléments, alors l’en- semble des parties de Ω: P(Ω) a 2N éléments. Démonstration On procède par récurrence sur N. C’est trivial pour N = 1 ou 0. Si c’est vrai pour N, considérons Ω = {a1, . . . ,aN,aN+1} et Ω′ = {a1, . . . ,aN}. Les parties de Ω se partagent en deux catégories: Catégorie 1: celles qui ne contiennent pas aN+1. Catégorie 2: celles qui contiennent aN+1. Il est clair que la catégorie 1 est égale à P(Ω′) et que la catégorie 2 est en bijec- tion avec P(Ω′), la bijection étant obtenue en ajoutant aN+1 aux éléments de P(Ω′). Comme d’après l’hypothèse de récurrence P(Ω′) a 2N éléments, on en conclut que P(Ω) a 2N + 2N = 2N+1 éléments, et la récurrence est étendue. Proposition 2.2 Si Ω est infini dénombrable, alors P(Ω) est infini non dénom- brable. Démonstration La démonstration est analogue à la démonstration de Cantor. Sans perte de généralité on suppose Ω égal à l’ensemble N des entiers positifs ou nuls. Si X ⊂ N, on lui associe la fonction indicatrice 1X définie sur N et à valeurs 0 ou 1 par 1X(k) = 1 si k ∈ X et 1X(k) = 0 si k /∈ X. Remarquons aussi qu’inversement, si une fonction f définie sur N est à valeurs 0 ou 1, alors c’est une indicatrice d’ensemble, c’est-à-dire qu’il existe X tel que f = 1X: il s’agit de X = {k ∈ N; f(k) = 1}. Montrons alors la proposition par l’absurde en supposant que P(N) soit dénom- brable, c’est-à-dire qu’il existe une application bijective n �→ Xn de N sur P(N). Alors la fonction f définie sur N et à valeurs 0 ou 1 par f(k) = 1 − 1Xk(k) est l’indicateur de quelque sous ensemble Xn de N et donc pour tout k de N on a 1Xn(k) = 1 − 1Xk(k),